Voici un avis rapide sur trois séries ayant débuté cette semaine
The Musketeers
CRÉE PAR ADRIAN HODGES - ROYAUME-UNI - BBC ONE - TOUS LES DIMANCHES DEPUIS LE 19 JANVIER
La BBC diffuse
tellement de séries historiques chaque année qu’il est difficile de trouver une
quelconque originalité à celles-ci. Avec The
Musketeers, le service public britannique s’attaque à une histoire qui a
déjà été adaptée à outrance (la dernière fois en 2011 avec un blockbuster
hollywoodien assez mauvais) et on se demande un peu quel est l’intérêt de cette
nouvelle version. Prévue pour durer plusieurs saisons, la série a quelques
têtes connues dans son cast. On a d’abord Luke Pasqualino (Skins) en D’Artagnan, mais aussi Peter Capaldi (bientôt la star de Doctor Who) en Cardinal Richelieu et Santiago
Cabrera (Merlin, Heroes) en Aramis. Le premier épisode se concentre principalement
sur la rencontre entre D’Artagnan et les Trois Mousquetaires, en changeant
quelques éléments du roman de Dumas. Ici d’Artagnan va à Paris pour se venger
de la mort de son père, dont il pense que les mousquetaires sont coupables.
L’épisode prend donc la forme d’une enquête pour savoir quelle est la véritable
identité des meurtriers (qui commettront d’autres crimes dans l’épisode). Il
semblerait que la série prenne plus ou moins la forme d’un procédural, avec une
enquête chaque semaine. C’est peut-être là la seule originalité.
A part ça, The Musketeers est divertissante, avec
des scènes d’action bien chorégraphiées et une BO entrainante à la Pirates des Caraïbes, la série arrive à
être divertissante et on a déjà des esquisses de storylines qui ressortent, la
romance inévitable entre D’Artagnan et Costance Bonacieux notamment. Mais
voilà, même si divertissante, The
Musketeers reste anecdotique.
NOTE : 5/10.
Broad City
CRÉE PAR ABBI JACOBSON et ILANA GLAZER - ETATS-UNIS - COMEDY CENTRAL - TOUS LES MER. DEPUIS LE 22 JANVIER
Adaptée de la
web-série du même nom, par les même créatrices que la version télé (Abbi
Jacobson et Ilana Glazer) Broad City
a surtout attiré l’attention car elle est produite par Amy Poehler, qui est,
comme Jacobson et Glazer, une ancienne de l’Upright Citizens Brigade, compagnie
de comédiens new-yorkaise. La série a un concept plutôt vague, celui de suivre
deux filles, la vingtaine, complètement fauchées, qui essaient de s’en sortir à
New York. Dans ce premier épisode, Ilana
trouve qu’Abbi est devenu trop sage et la pousse à aller à un concert de Lil
Wayne avec elle, sauf qu’elles n’ont pas un rond. Ce postulat de départ est en
fait un prétexte pour une suite de scènes comiques assez réussies où les deux
héroïnes font tout pour récolter 200 dollars et aller au concert.
Et c’est là où
on peut voir pourquoi Amy Poehler a vu du potentiel en ces deux jeunes
comiques : comme Amy Poehler, Jacobson et Glazer n’ont pas peur du ridicule
et payent souvent de leur personne pour faire rire (on voit par exemple Ilana
vomir à un moment), mais surtout il y a un énorme positivisme qui ressort de
l’épisode, un ton optimiste qui rend les deux héroïnes bien attachantes. Autour d’elles cependant, les personnages
secondaires sont quasi-inexistants, mais il faut dire qu’Abbi et Ilana portent
le pilot très bien. Elles sont seules la plupart du temps, et ce côté intimiste
qui ressort notamment par la réalisation très dépouillée est aussi intéressant,
et offre un peu de fraicheur et d’authenticité à la série.
NOTE : 8/10.
Rake
CRÉE PAR PETER DUNCAN - ETATS-UNIS - FOX - TOUS LES JEUDIS DEPUIS LE 23 JANVIER
Rake est le remake de la série
australienne du même nom, où l’on suit les mésaventures de l’avocat Keegan
Deane (Greg Kinnear) qui mène une vie totalement autodestructrice, entre
alcool, dettes, prostituées, une relation difficile son ex-femme, etc. La série
tente de mêler un procédural judiciaire, avec une affaire dans chaque épisode,
avec une dramédie autour de la vie du anti-héros. C’est pas un format totalement
nouveau, beaucoup ont d’ailleurs fait le rapprochement avec House, diffusée sur la même chaine, ce
qui laisse penser que Fox a voulu reproduire le succès de celle-ci.
Etrangement,
Deane est un personnage avec quasiment aucune qualité qui ressort pendant ce
pilot, c’est un égoïste, narcissique qui n’est que source de problèmes pour son
entourage, pourtant on a la claire impression que la série vaut nous le faire
passer pour un homme malheureux à qui il arrive des trucs indépendants de sa
volonté et que c’est vraiment pas de chance. Le ton est très léger, on a le
droit à une musique de fond digne d’une sitcom, et du coup on a du mal à être
impliqué dans les enjeux du pilot. Par contre, ce premier épisode est plutôt
divertissant, et on ne passe pas vraiment un mauvais moment devant. C’est
notamment le cas parce qu’il se passe beaucoup de choses en trois quarts d’heure,
le pilot fait aussi bordélique que la vie de son héros.
Au
final on a donc une série divertissante mais qui est loin de marquer les
esprits, même si ça reste d’assez bonne facture par rapport aux pilots de séries
de network qu’on a pu voir à la mi-saison ces derniers temps.
NOTE : 6/10.
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