Damien, étudiant. Je parle de séries en me prenant beaucoup trop au sérieux.

mardi 9 avril 2013

[PILOT] Top Of The Lake



TOP OF THE LAKE - CRÉE PAR JANE CAMPION ET GERARD LEE – AUSTRALIE / ROYAUME-UNI / ETATS-UNIS – SUNDANCE CHANNEL / BBC TWO / UKTV - TOUS LES LUNDIS DEPUIS LE 18 MARS

La réalisatrice et scénariste Oscarisée Jane Campion fait son retour à la télévision (depuis 1985)  avec cette mini-série coproduite par l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, où elle a été diffusée en premier. Top Of The Lake est bien une mini-série, en sept épisodes, il ne faut donc pas prendre ce premier épisode comme un pilot, mais comme la première heure d’un film qui en dure sept (ouch).


Cette première partie, la seule que j’ai vue pour l’instant en fait, place le décor : une petite de Nouvelle-Zélande, entourée de montagnes, avec son lac (j’irai pas jusqu’à dire qu’on se croirait dans Les Revenants, même si), et ses personnages bien particuliers. Et au-delà de l’intrigue principale, on passe ce premier épisode à découvrir les personnages qui peuplent la ville, notamment deux groupes de personnes totalement opposés. On a d’un côté une communauté de femmes dirigé par l’énigmatique GJ (Holly Hunter), qui vivent dans des containers au bord du lac, et qui veulent se reconstruire auprès de ce guide spirituel. De l’autre côté, on a la version néo-zélandaise du redneck machiste et violent, que sont Matt Mitcham (Peter Mullan) et ses deux fils. La série commence par le plan intriguant d’une jeune fille de 12 ans qui marche vers l’eau glacée du lac, se laissant submerger jusqu’à la poitrine. On découvre plus tard que cette jeune fille, Tui, est enceinte. On découvre ensuite le personnage principal de cette série, l’inspecteur Robin Griffin (jouée par Elisabeth Moss), qui est en congé dans la ville pour s’occuper de sa mère malade, et qui donc va être appelée pour enquêter sur le viol de la jeune fille.

La série prend son temps pour nous présenter les personnages, l’intrigue, le cadre, dans un ton très descriptif. On a parfois l’impression que Top Of The Lake est l’adaptation fidèle d’un roman, alors qu’il n’en est rien, cette histoire a été écrite pour la télévision. C’est assez déroutant, mais c’est aussi ce qui rend cette mini-série tellement unique et captivante.
Et la série a aussi beaucoup à dire sur la condition des femmes dans cette société rurale, et la société tout court en fait. De la façon dont est traité Robin par ses collègues, aux réactions de son entourage face à la grossesse de Tui, en passant par le passé des femmes qui vivent avec GJ, on voit bien que Jane Campion veut faire de Top Of The Lake une œuvre féministe. On voit que la question de la culture du viol est posée. On voit des personnages féminins « victimes » des agissements des hommes. Pour l’instant, ça me semble n’aller que dans un sens, les hommes ont l’air forcément mauvais, les femmes forcément victimes. C’est peut-être la partie la plus intéressante de cette mini-série, un sujet compliqué à évoquer. Il faudra voir ce que Jane Campion en fera ultérieurement dans la série.

NOTE : 9/10. 

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