Il y a toujours une petite appréhension quand Starz lance
une nouvelle série, parce que la chaine est capable de produire du très bon (Boss) ou bien des déceptions malgré un
gros potentiel (Camelot) voire même
des séries dont on ne sait pas vraiment quel est le but (Da Vinci’s Demons). Le fait que la chaîne ait du mal à créer des
hits est aussi problématique, car il est difficile de faire pleinement
confiance en une série quand on sait qu’elle risque très fortement de ne durer
que 2 saisons.
Power est
donc une nouvelle tentative de la part de la chaîne premium à trouver un hit,
en cherchant peut-être à attirer un public différent de celui de Black Sails ou Spartacus. Starz a ici fait confiance à la créatrice Courtney Kemp
Agboh, productrice entre autres de Beauty
and the Beast et The Good Wife,
et également scénariste d’une poignée d’épisodes de cette dernière, et à 50
Cent (qui signe d’ailleurs la sympathique chanson du générique) en tant que
producteur pour donner du star power à la série.
Le personnage central, interprété
par Omari Hardwick (vu surtout au cinéma et dans des séries comme Dark Blue et Being Mary Jane), est James St. Patrick, surnommé Ghost,
propriétaire d’un nightclub très populaire qui mène une double vie en tant que coordinateur
d’un réseau de trafiquants de drogues. Sa relation parfois compliquée avec sa
femme Tasha (Naturi Naughton, ex-3LW et vue dans The Client List et Mad Men)
est aussi centrale.
De par son synopsis, Power
se trouve à mi-chemin entre le série mafieuse et le soap. Ce pilot mélange
différentes storylines qui ne semblent aux premiers abords ne rien avoir en
commun, dont un semblant de triangle amoureux et histoire de trafic de drogues,
mais qui s’avèrent à la toute fin de l’épisode avoir un lien. Ce mini-twist est
d’ailleurs assez intéressant et promet pour la suite de la saison.
La plus grande faiblesse de ce pilot se trouve peut-être au
niveau de la réalisation, qui est très quelconque et peine à mettre en valeur
les lieux et les personnages. On a le droit à de nombreux plans de situation
entre les différentes scènes, nous montrant des rues new-yorkaises la nuit, ce
qui m’a personnellement rappelé les programmes de Bravo style Real Housewives. Ça donne une image
bling-bling qui peut coller au monde de la nuit dépeint par la série, le
problème c’est que ça ne fonctionne pas vraiment.
Il y a des parti pris douteux dans cet épisode, comme par
exemple une scène où va enlever sa culotte dans sa limousine et se toucher pour
chauffer son chauffeur ou bien une scène de sexe qui aurait pu être très
réussie et montrer très bien la complicité et la tendresse entre Ghost et Tasha,
mais vu que elle est entrecoupée de flashbacks d’une scène de meurtre vue
quelques minutes plus tôt, ça en devient juste vulgaire. Là encore, la série a
le cul entre deux chaises, entre le soap glamour et le drama sombre. Les
problèmes de Power existent mais ils
ne sont pas insurmontables, et le potentiel est là.
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