THE AMERICANS - CRÉE PAR JOSPEH WEISBERG -
ETATS-UNIS - FX - TOUS LES JEUDIS DEPUIS LE 31 JANVIER
The
Americans était une série que j’attendais depuis longtemps, et dont
j’attendais beaucoup, de par la chaîne sur laquelle elle est diffusée (FX à qui on doit Justified et American Horror Story, mais aussi Sons of Anarchy que je n’ai pas encore regardée), mais aussi son thème
ambitieux : un thriller d’espionnage situé dans les années 80, les
années Reagan, en pleine guerre froide.
La référence
en la matière étant Homeland, autant
dire que la barre est haute. FX a probablement commandé la série avec dans
l’esprit le succès du drama de Showtime, histoire de surfer sur la vague.
Maintenant voilà, les deux séries n’ont rien à voir. Ici d’abord, le couple au
centre de la série, Phillip et Elizabeth Jennings interprété par Matthew Rhys
et Keri Russell, sont des agents du KGB infiltrés aux Etats-Unis, ça pousse les
téléspectateurs américains à se mettre du côté de ce qui a été pendant 40 ans
leur ennemi n°1, contrairement à Homeland où on ne voit pas les terroristes
comme autre chose que des ennemis. Tout cela est bien sûr facilité par le recul
de 30 ans que prend The Americans. Les
80s parlons-en, 3 semaines après The
Carrie Diaries, c’est une deuxième série se déroulant pendant la décennie
qui débarque sur les écrans américains, soit une augmentation de 100%. Si on
doit comparer les deux, et bien c’est The
Americans qui s’en sort le mieux bien sûr, et c’est normal, les 80s sont
juste une toile de fond à Carrie Diaries,
alors qu’ici elles sont au cœur de l’intrigue. Tout nous rappelle cette époque,
enfin je suppose j’étais pas né. On a les jeans taille haute de Keri Russel,
les voitures, les enregistrements clandestins qui se font sur des cassettes,
une bande son canon (à coup de Fleetwood Mac et Phil Collins ici, ce qui
diffère du Blondie et du Madonna de The
Carrie Diaries, mais stop les comparaisons) et des lunettes toutes moches.
La scène d’ouverture, une course contre la montre en voiture, qui dure 10
minutes, avec en musique d’accompagnement Tusk, de Fleetwood Mac donc, nous
rappelle merveilleusement les films de l’époque, et c’est très bien maîtrisé.
Cette longue
introduction passée, on découvre les vrais enjeux de ce pilot très fourni,
puisqu’il dure plus d’une heure. On découvre le passé du couple à travers des
flashbacks bien intégrés (leur entrainement en Russie, leur première rencontre,
leur installation aux Etats-Unis), et aussi les différentes menaces
qui les entourent. En effet, au début du pilot, un agent du FBI s’installe
en face, ce qui va bien sûr inquiéter les Jennings, qui vont penser qu’ils se
sont fait découvrir. Le doute, la tension s’installe chez le téléspectateur,
tous ces éléments sont très bien gérés dans le pilot. Les personnages aussi
ont une profondeur intéressante. On découvre la vie de parfaite famille
américaine que ce couple d’espion a dû créer (ils ont eu deux enfants, qui ne
sont au courant de rien), qui servait à la base de couverture mais qui est
devenue sincère au fil des années (on s’en rend compte assez rapidement). Au
cours de ce premier épisode, on passe habilement des scènes d’actions aux
moments intimes.
Créée par Joseph
Weisberg, un ancien officier de la CIA qui a depuis écrit quelques épisodes de Falling Skies et un de Damages, cette série s’avère donc être
un drama solide et prometteur, reste à confirmer sur la longueur.
NOTE :
8,5/10.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire