Damien, étudiant. Je parle de séries en me prenant beaucoup trop au sérieux.

samedi 2 février 2013

[PILOT] The Americans




THE AMERICANS - CRÉE PAR JOSPEH WEISBERG - ETATS-UNIS - FX - TOUS LES JEUDIS DEPUIS LE 31 JANVIER

The Americans était une série que j’attendais depuis longtemps, et dont j’attendais beaucoup, de par la chaîne sur laquelle elle est diffusée (FX à qui on doit Justified et American Horror Story, mais aussi Sons of Anarchy que je n’ai pas encore regardée), mais aussi son thème ambitieux : un thriller d’espionnage situé dans les années 80, les années Reagan, en pleine guerre froide.

La référence en la matière étant Homeland, autant dire que la barre est haute. FX a probablement commandé la série avec dans l’esprit le succès du drama de Showtime, histoire de surfer sur la vague. Maintenant voilà, les deux séries n’ont rien à voir. Ici d’abord, le couple au centre de la série, Phillip et Elizabeth Jennings interprété par Matthew Rhys et Keri Russell, sont des agents du KGB infiltrés aux Etats-Unis, ça pousse les téléspectateurs américains à se mettre du côté de ce qui a été pendant 40 ans leur ennemi n°1, contrairement à Homeland où on ne voit pas les terroristes comme autre chose que des ennemis. Tout cela est bien sûr facilité par le recul de 30 ans que prend The Americans. Les 80s parlons-en, 3 semaines après The Carrie Diaries, c’est une deuxième série se déroulant pendant la décennie qui débarque sur les écrans américains, soit une augmentation de 100%. Si on doit comparer les deux, et bien c’est The Americans qui s’en sort le mieux bien sûr, et c’est normal, les 80s sont juste une toile de fond à Carrie Diaries, alors qu’ici elles sont au cœur de l’intrigue. Tout nous rappelle cette époque, enfin je suppose j’étais pas né. On a les jeans taille haute de Keri Russel, les voitures, les enregistrements clandestins qui se font sur des cassettes, une bande son canon (à coup de Fleetwood Mac et Phil Collins ici, ce qui diffère du Blondie et du Madonna de The Carrie Diaries, mais stop les comparaisons) et des lunettes toutes moches. La scène d’ouverture, une course contre la montre en voiture, qui dure 10 minutes, avec en musique d’accompagnement Tusk, de Fleetwood Mac donc, nous rappelle merveilleusement les films de l’époque, et c’est très bien maîtrisé.

Cette longue introduction passée, on découvre les vrais enjeux de ce pilot très fourni, puisqu’il dure plus d’une heure. On découvre le passé du couple à travers des flashbacks bien intégrés (leur entrainement en Russie, leur première rencontre, leur installation aux Etats-Unis), et aussi les différentes menaces qui les entourent. En effet, au début du pilot, un agent du FBI s’installe en face, ce qui va bien sûr inquiéter les Jennings, qui vont penser qu’ils se sont fait découvrir. Le doute, la tension s’installe chez le téléspectateur, tous ces éléments sont très bien gérés dans le pilot. Les personnages aussi ont une profondeur intéressante. On découvre la vie de parfaite famille américaine que ce couple d’espion a dû créer (ils ont eu deux enfants, qui ne sont au courant de rien), qui servait à la base de couverture mais qui est devenue sincère au fil des années (on s’en rend compte assez rapidement). Au cours de ce premier épisode, on passe habilement des scènes d’actions aux moments intimes.

Créée par Joseph Weisberg, un ancien officier de la CIA qui a depuis écrit quelques épisodes de Falling Skies et un de Damages, cette série s’avère donc être un drama solide et prometteur, reste à confirmer sur la longueur.

NOTE : 8,5/10. 

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