THE FOLLOWING - CRÉE PAR KEVIN WILLIAMSON - ETATS-UNIS - FOX -
TOUS LES LUNDI A PARTIR DU 21 JANVIER
The
Following est le nouveau projet télé de Kevin Williamson (Dawson, The Vampire Diaries, Scream),
avec Kevin Bacon dans le rôle principal, et surtout la nouveauté en laquelle
FOX porte les plus grands espoirs cette saison. On y suit un ancien agent du FBI, Ryan
Hardy, qui reprend du service pour traquer le serial killer Joe Carroll qui s’est
échappé de prison, sur qui il avait enquêté 8 ans plus tôt. Carroll a créé un
réseau (following) de serials killers qui agissent à ses côtés et copient son
mode d’exécution pour accomplir son « œuvre ».
La série
utilise des procédés qui ont bien fait leurs preuves dans le genre du
polar/thriller, avec des rebondissements, qui surprennent le téléspectateur (et
gratifient un peu ceux qui devinent à l’avance). Les 44 minutes du pilot sont bien
remplies, à peine on rencontre le personnage de Ryan Hardy que l’on projette
directement dans l’action, la contextualisation est très rapide. On est surpris
par l’intrigue, c’est intense, violent, sombre, efficace dans ce domaine. Il y
a tout une symbolique autour de l’œuvre d’Edgar Allan Poe (Apprends la littérature
américaine avec The Following !)
qui va très loin pour comprendre les agissements du tueur, ce qui nous offre un
long dialogue très très meta vers la fin du pilot, et c’était une scène très
réussie.
Maintenant, la
série a ses défauts aussi, notamment car tout y va très vite, on ne s’ennuie
pas un moment certes, mais ça manque de substance. C’est peut-être le genre de
série qui aurait eu besoin d’un pilot de deux heures. Les personnages manquent
de profondeur, Hardy par exemple repose sur le type du flic impulsif, déjà vu
et revu, mais Kevin Bacon le joue bien. L’opposition avec le serial killer,
joué par James Purefoy, est là aussi un peu déjà vue, c’est un antagonisme gentil/méchant
hollywoodien classique, mais là aussi Purefoy est bon dans son rôle. On est
clairement devant un produit de network où les enjeux sont très bien définis,
sans ambiguïté, et pas devant une série « du câble », où on ferait
passer le développement psychologique des personnages en premier. Il y a
beaucoup à explorer sur les motivations du tueur et de ses disciples, ce qu’il
se passe à l’intérieur de la tête d’un meurtrier, ce qui les pousse à l’acte ou
à aller vers ce réseau/secte. C’est pour moi sur quoi la série devrait creuser
plus.
Le contenu du
pilot en lui-même est tout de même assez difficile à digérer, on voit des
scènes de violence qui vont assez loin pour série de FOX, et ces scènes ne sont
pas vraiment justifiées, plutôt utilisées comme technique pour attirer l’œil du
téléspectateur et le faire frissonner, de ce côté on peut dire que ça marche. La
réalisation est des plus classiques pour une série, la musique aussi (d’ailleurs
c’est encore une série où on utilise la reprise de Sweet Dreams par Marylin
Manson en ouverture et fin d’épisode n’a rien d’original).
Voilé en
résumé, The Following est un thriller
totalement conduit par son intrigue, efficace, prenante, mais qui ne prend pas
la peine de s’intéresser en profondeur à ses personnages.
NOTE :
7,5/10.
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