THE CARRIE DIARIES - CRÉE PAR AMY B. HARRIS - ETATS-UNIS - THE CW - TOUS LES LUNDI A PARTIR DU 14 JANVIER
Après avoir
pillé les teen shows cultes des années 90 en en faisant le remake (Melrose Place, 90210), le petit network The CW change de stratégie et adapte un
roman pour ados, prequel d’une série adaptée d’un livre (Sex And The City) écrit par la même personne, The Carrie Diaries.
Oui, la chaîne gentillette a eu l’ambition de
récupérer la série culte d’HBO, la scandaleuse et dévergondée, pour en faire un
prequel destiné aux ados, en rendant le tout plus grand public. Au début, on
dit que ça courre forcément au fiasco. Et pourtant, qu’est-ce que c’est bon !
Oui, vraiment. Ce pilot respire la fraîcheur de bout en bout et c’est tellement
sympathique à voir. J’ai vu quelques épisodes de Sex And The City, mais pas assez pour me prononcer sur la série et
la continuité logique qui existe ou pas avec son tout jeune prequel, ce qui me
permet de juger Carrie Diaries pour
ce qu’elle est : une série pour ados.
On suit donc
la jeunesse de Carrie Bradshaw au lycée, quelques mois après la mort de sa
mère. Notre héroïne se voit offrir un stage à Manhattan, un jour par semaine,
grâce aux réseaux de son père, elle va alors devoir jongler entre ses amis dans
son lycée du Connecticut et se nouvelle vie qui l’attend à New York. Si cette
opposition banlieue/ville n’est pas la partie la plus réussie de la série, notamment
parce que le prétexte pour amener Carrie à Manhattan est un peu maladroit, pas
très crédible, les relations entre Carrie et ses camarades au lycée sont, en revanche, beaucoup plus intéressantes, et heureusement, ce qui comporte la grosse partie
du pilot.
Le traitement
est original, un pari osé même, puisque l’action de la série se déroule en
1984, quelque chose d’unique dans les teen shows actuels (le seul exemple qui
vient en tête est Freaks And Geeks il
y a plus de 10 ans), mais pourtant les problématiques. Dès le pilot, on est
confronté à une première discussion entre Carrie et ses amies : la perte
de sa virginité. Et la série n’a pas peur de nous décrire la chose de la façon
la plus sincère et plus réaliste possible, avec quelques métaphores drôles, et
surtout sans glorifier cette étape de la vie, allant même jusqu’à montrer ses
conséquences affectives plus tard dans l’épisode, pour le personnage de Jill.
On traite aussi d’homosexualité, dans les années 80, ce qui est beaucoup plus
intéressant que si la série avait lieu dans le présent. On voit aussi le choc
des cultures entre le Connecticut et Manhattan, entre une ville où se laissent
s’exprimer les individualités et une banlieue américaine où il faut enter dans
un moule, se conformer aux codes établis.
On a quelques
codes du teen show/teen movie qui sont présents, comme l’héroïne qui est à la
fois narratrice, ce qui facilite l’identification de la part du public, et la
clique de mean girls du lycée, qui passe très bien grâce au ton décalé et l’hommage
aux films des 80s. Sebastian, le nouveau avec son côté bad boy qui fait craquer
la jeune héroïne, est par exemple le personnage type qui nous rappelle le
cinéma de cette période. La musique, le style vestimentaire des personnages,
mais surtout la musique qui est vraiment, vraiment bien choisie, avec des
grands tubes des 80’s en version originales ou reprises qui nous mettent
vraiment dans l’ambiance. La série arbore donc globalement un style rétro tout
en adressant des problématiques modernes de façon rafraîchissante.
Les différents
personnages qui gravitent autour de Carrie ont tous leur identité, on voit où
la série veut en venir avec chacun d’entre
eux, aucun n’est vraiment relou, les acteurs sont tous assez charismatiques
pour nous faire croire en ce qu’ils racontent. AnnaSophia Robb (Le Secret de Terabithia, Charlie et la Chocolaterie) endosse bien
le costume de Carrie Bradshaw et colle bien au rôle.
Si en prend en
compte tous les pilotes américains depuis la rentrée de Septembre, The Carrie Diaries se place dans le haut
du tableau, et c’est bien mieux que Beauty
and The Beast et Emily Owens M.D. (cette
dernière aurait d’ailleurs mieux fait de lui laisser sa place sur la grille de
rentrée). Le voyage dans les années 80 est sympathique, sans prétention, sans
se prendre trop au sérieux, c’est une bonne surprise, moi qui n’en attendais
pas grand-chose.
NOTE : 7/10.
NOTE : 7/10.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire