Damien, étudiant. Je parle de séries en me prenant beaucoup trop au sérieux.

mardi 15 janvier 2013

[PILOT] The Carrie Diaries


THE CARRIE DIARIES - CRÉE PAR AMY B. HARRIS - ETATS-UNIS - THE CW - TOUS LES LUNDI A PARTIR DU 14 JANVIER

Après avoir pillé les teen shows cultes des années 90 en en faisant le remake (Melrose Place, 90210), le petit network The CW change de stratégie et adapte un roman pour ados, prequel d’une série adaptée d’un livre (Sex And The City) écrit par la même personne, The Carrie Diaries.
Oui, la chaîne gentillette a eu l’ambition de récupérer la série culte d’HBO, la scandaleuse et dévergondée, pour en faire un prequel destiné aux ados, en rendant le tout plus grand public. Au début, on dit que ça courre forcément au fiasco. Et pourtant, qu’est-ce que c’est bon ! Oui, vraiment. Ce pilot respire la fraîcheur de bout en bout et c’est tellement sympathique à voir. J’ai vu quelques épisodes de Sex And The City, mais pas assez pour me prononcer sur la série et la continuité logique qui existe ou pas avec son tout jeune prequel, ce qui me permet de juger Carrie Diaries pour ce qu’elle est : une série pour ados.

On suit donc la jeunesse de Carrie Bradshaw au lycée, quelques mois après la mort de sa mère. Notre héroïne se voit offrir un stage à Manhattan, un jour par semaine, grâce aux réseaux de son père, elle va alors devoir jongler entre ses amis dans son lycée du Connecticut et se nouvelle vie qui l’attend à New York. Si cette opposition banlieue/ville n’est pas la partie la plus réussie de la série, notamment parce que le prétexte pour amener Carrie à Manhattan est un peu maladroit, pas très crédible, les relations entre Carrie et ses camarades au lycée sont, en revanche, beaucoup plus intéressantes, et heureusement, ce qui comporte la grosse partie du pilot.

Le traitement est original, un pari osé même, puisque l’action de la série se déroule en 1984, quelque chose d’unique dans les teen shows actuels (le seul exemple qui vient en tête est Freaks And Geeks il y a plus de 10 ans), mais pourtant les problématiques. Dès le pilot, on est confronté à une première discussion entre Carrie et ses amies : la perte de sa virginité. Et la série n’a pas peur de nous décrire la chose de la façon la plus sincère et plus réaliste possible, avec quelques métaphores drôles, et surtout sans glorifier cette étape de la vie, allant même jusqu’à montrer ses conséquences affectives plus tard dans l’épisode, pour le personnage de Jill. On traite aussi d’homosexualité, dans les années 80, ce qui est beaucoup plus intéressant que si la série avait lieu dans le présent. On voit aussi le choc des cultures entre le Connecticut et Manhattan, entre une ville où se laissent s’exprimer les individualités et une banlieue américaine où il faut enter dans un moule, se conformer aux codes établis.

On a quelques codes du teen show/teen movie qui sont présents, comme l’héroïne qui est à la fois narratrice, ce qui facilite l’identification de la part du public, et la clique de mean girls du lycée, qui passe très bien grâce au ton décalé et l’hommage aux films des 80s. Sebastian, le nouveau avec son côté bad boy qui fait craquer la jeune héroïne, est par exemple le personnage type qui nous rappelle le cinéma de cette période. La musique, le style vestimentaire des personnages, mais surtout la musique qui est vraiment, vraiment bien choisie, avec des grands tubes des 80’s en version originales ou reprises qui nous mettent vraiment dans l’ambiance. La série arbore donc globalement un style rétro tout en adressant des problématiques modernes de façon rafraîchissante.

Les différents personnages qui gravitent autour de Carrie ont tous leur identité, on voit où la série veut en venir avec  chacun d’entre eux, aucun n’est vraiment relou, les acteurs sont tous assez charismatiques pour nous faire croire en ce qu’ils racontent. AnnaSophia Robb (Le Secret de Terabithia, Charlie et la Chocolaterie) endosse bien le costume de Carrie Bradshaw et colle bien au rôle.

Si en prend en compte tous les pilotes américains depuis la rentrée de Septembre, The Carrie Diaries se place dans le haut du tableau, et c’est bien mieux que Beauty and The Beast et Emily Owens M.D. (cette dernière aurait d’ailleurs mieux fait de lui laisser sa place sur la grille de rentrée). Le voyage dans les années 80 est sympathique, sans prétention, sans se prendre trop au sérieux, c’est une bonne surprise, moi qui n’en attendais pas grand-chose.

NOTE : 7/10. 



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