Damien, étudiant. Je parle de séries en me prenant beaucoup trop au sérieux.

vendredi 28 décembre 2012

[BINGE] Archer



ARCHER - CRÉE PAR ADAM REED - ETATS-UNIS - FX - 3 SAISONS/36 ÉPISODES - EN PRODUCTION

« Danger Zone ! » Archer est une série animée diffusée sur la chaîne câblée FX, qui a déjà 3 saisons de 10 à 13 épisodes, et qui vaut vraiment le coup, j’ai tout regardé en 3 jours. La série nous plonge dans un univers décalé, la vie d’espions au sein d’une agence internationale, l’ISIS. 

Le « héro », Sterling Archer (H. Jon Benjamin), répond au cliché de l’espion macho, à l’égo surdimensionné et obsédé, pas loin de rappeler OSS 117. Sterling a aussi une relation compliquée avec sa mère, Malory (Jessica Walter d’Arrested Development), qui est aussi la boss de l’agence, ce qui entraine forcément tout un tas de situations où règnent les conflits d’intérêts. Malory est une femme âgée et, comme son fils, très portée sur la bouteille et le sexe. Les deux ont d’ailleurs une relation d’amour/haine, qui est au centre de la série. Sterling travaille avec Lana Kane (Aisha Tyler), qui est aussi son ex, avec qui il entretient une relation ambiguë et partage la plupart de ses missions. L’équipe est aussi composée de Cyril Figgis (l’excellent Chris Parnell vu dans Saturday Night Live et 30 Rock, et aussi Suburgatory, que je n’ai pas encore vu et qui ne fait pas vraiment partie de mes priorités pour l’instant) le comptable de l’agence qui sort désormais avec Lana, Cheryl Tunt (Judy Greer), la secrétaire qui s’avère avoir des tendances sado-masochistes, et Pam Poovey (Amber Nash), la DRH, nymphomane et qui ne peut s’empêcher de répandre des ragots.

Dans son univers rétro, bourré de références à la pop culture, et aussi d’anachronismes (la Russie est encore communiste et le majordome d’Archer a fait la Première Guerre Mondiale, mais les personnages connaissent Dane Cook et utilisent des téléphones portables), la série accumule les dialogues et situations sexuellement explicites, les quiproquos, les phrases à double-sens, les blagues second-degré racistes, sexistes, homophobes, s’offrant une liberté de ton apparemment sans limites. Archer c’est cru, mais jamais dégueulasse, trash mais jamais offensant, grossier mais jamais lourd (oui je sais ces trois qualificatifs veulent dire probablement la même chose) mais aussi à la fois très fin, intelligent, bien écrit. Même si au départ la série a du mal à trouver ses marques, dès la deuxième moitié de la saison 1, ça devient vraiment extra. Au fur et à mesure les intrigues s’épaississent, on voit une certaine continuité entre les épisodes, des rappels amusant aux épisodes précédents, la situation des personnages évolue (contrairement à, par exemple, South Park ou Family Guy, qui appliquent un status-quo total entre le début et la fin d’un épisode. On s’attache aux personnages, on découvre au fur et à mesure les faiblesses des personnages, qui traversent des épreuves difficiles (cancer, mort d’un proche…) qui offrent une certaine profondeur à la série, sans jamais cesser de nous faire rire. La saison nous offre en plus quelques guest stars (Jack McBrayer, Burt Reynolds, Bryan Cranston) et des épisodes en plusieurs parties, ce qui prouve que la série peut continuer de nous étonner et de nous surprendre.

Donc voilà, vivement le 17 janvier pour la 4ème saison, parce qu’on en redemande, en espérant que la série puisse continuer longtemps à rester aussi drôle et créative et devenir culte. 

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